ZyhCG (HCG) vs alternatives : comparaison des options pour la stimulation ovarienne et la perte de poids

ZyhCG (HCG) vs alternatives : comparaison des options pour la stimulation ovarienne et la perte de poids
Gaspard Beauchemin 3 nov. 2025 10 Commentaires Médicaments

Si vous cherchez à utiliser l’HCG - ou son produit commercial ZyhCG - pour la stimulation ovarienne ou la perte de poids, vous n’êtes pas seul. Mais beaucoup ignorent qu’il existe d’autres options, parfois plus sûres, plus abordables, ou mieux adaptées à votre situation. Ce n’est pas une question de « meilleur » ou « pire », mais de correspondance. Quel produit répond le mieux à vos besoins réels ?

Qu’est-ce que ZyhCG et comment ça marche ?

ZyhCG est un médicament contenant de l’HCG, ou gonadotrophine chorionique humaine. C’est une hormone naturelle produite pendant la grossesse, mais aussi synthétisée pour des usages médicaux. Elle imite l’action de la LH (hormone lutéinisante), qui déclenche l’ovulation chez les femmes et stimule la production de testostérone chez les hommes.

Dans le cadre de la fertilité, ZyhCG est souvent utilisé après un traitement avec des médicaments comme le clomifène ou les FSH pour provoquer l’ovulation. Chez les hommes, il aide à restaurer la production de testostérone après un traitement hormonal ou un cycle de stéroïdes. Certains l’utilisent aussi dans des protocoles de perte de poids, bien que cette pratique soit controversée et non approuvée par les autorités sanitaires en France ou dans l’UE.

Le ZyhCG est administré par injection sous-cutanée ou intramusculaire. La dose varie de 500 à 10 000 UI selon l’objectif. Il faut un ordonnance pour l’obtenir légalement en France.

Les principales alternatives à ZyhCG

Plusieurs produits contiennent de l’HCG ou agissent de manière similaire. Voici les plus courantes, comparées à ZyhCG.

1. Pregnyl

Pregnyl est l’une des marques les plus anciennes d’HCG. Il est produit par Merck et disponible dans de nombreux pays. Il a la même substance active que ZyhCG : l’HCG humaine. La différence principale réside dans le fabricant, le prix, et parfois la forme de présentation (poudre avec solvant, ou solution prête à l’emploi).

Pregnyl coûte généralement 10 à 20 % plus cher que ZyhCG, mais certains patients préfèrent sa réputation historique et sa disponibilité dans les pharmacies hospitalières. Pour la fertilité, les deux sont considérés comme interchangeables.

2. Ovidrel (choriogonadotropine alfa)

Ovidrel est une version recombinante de l’HCG. Contrairement à ZyhCG et Pregnyl, qui sont extraits de l’urine de femmes enceintes, Ovidrel est fabriqué en laboratoire par génie génétique. Cela signifie qu’il est plus pur, sans contaminants, et avec une meilleure reproductibilité des doses.

Il est souvent utilisé dans les centres de fertilité en raison de sa précision. La dose standard est de 250 µg (équivalent à environ 5 000 UI d’HCG traditionnelle). Il est administré en injection pré-remplie, ce qui le rend plus pratique. Mais il est aussi beaucoup plus cher - souvent 2 à 3 fois le prix de ZyhCG.

3. Humegon + Pregnyl (protocole combiné)

Plutôt que de remplacer ZyhCG, certains médecins préfèrent combiner deux médicaments : Humegon (FSH purifié) pour stimuler les follicules, puis Pregnyl pour déclencher l’ovulation. Ce protocole est plus personnalisé et souvent plus efficace pour les femmes ayant une réponse ovarienne faible.

Ce n’est pas une alternative directe à ZyhCG, mais une stratégie complémentaire. Il demande plus de suivi, des échographies fréquentes, et un budget plus élevé. Mais pour les cas de stérilité complexe, c’est souvent la norme.

4. Clomifène (Clomid) et Letrozole

Le clomifène et le letrozole sont des pilules orales qui agissent en bloquant les récepteurs d’œstrogènes, ce qui pousse l’hypothalamus à produire plus de GnRH, puis de FSH et de LH. Elles stimulent donc naturellement l’ovulation sans injection.

Elles sont moins efficaces que l’HCG pour déclencher l’ovulation à un moment précis, mais elles sont beaucoup plus faciles à prendre, beaucoup moins chères, et sans risque d’hyperstimulation ovarienne sévère. Le letrozole est devenu la première ligne recommandée dans les guides de fertilité européens pour les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

5. Testostérone et hMG (Pergoveris, Menopur)

Pour les hommes, si l’objectif est de restaurer la production de testostérone après un cycle de stéroïdes, certains optent pour la testostérone exogène. Mais cela supprime la production naturelle à long terme.

L’alternative plus naturelle est l’hMG (hormone menopausale humaine), qui contient à la fois FSH et LH. Des produits comme Pergoveris ou Menopur peuvent être utilisés pour stimuler les testicules sans bloquer la production endogène. Ils sont plus chers, mais évitent les effets secondaires liés à la suppression hormonale.

Comparaison directe : ZyhCG vs alternatives

Comparaison des options d’HCG et alternatives
Produit Type Voie d’administration Prix moyen (pour 5 000 UI) Effets secondaires courants Approbation UE pour la fertilité
ZyhCG HCG urinaire Injection 40-60 € Maux de tête, gonflement, irritabilité Oui
Pregnyl HCG urinaire Injection 50-75 € Maux de tête, gonflement, irritabilité Oui
Ovidrel HCG recombinant Injection pré-remplie 120-180 € Moins d’effets secondaires, plus de précision Oui
Clomifène (Clomid) Antagoniste des œstrogènes Oral 5-15 € Visions floues, bouffées de chaleur, sautes d’humeur Oui
Letrozole Inhibiteur de l’aromatase Oral 10-20 € Fatigue, maux de tête, douleurs articulaires Oui (première ligne pour SOPK)
Menopur hMG (FSH + LH) Injection 150-250 € Risque d’hyperstimulation, douleurs abdominales Oui
Une femme tenant deux flacons de traitement de fertilité, avec un schéma d'ovaire flottant au-dessus d'elle.

Quand choisir ZyhCG ?

ZyhCG est une bonne option si vous avez besoin d’un produit fiable, à prix modéré, et que vous ne recherchez pas la dernière technologie. Il est particulièrement adapté pour :

  • Les patients avec un budget limité mais qui ont besoin d’une injection d’HCG
  • Les cliniques privées ou les centres de fertilité qui veulent un produit éprouvé
  • Les hommes en réhabilitation hormonale après un cycle de stéroïdes

Il ne faut pas le choisir si vous avez déjà eu des réactions allergiques à l’HCG, ou si vous êtes dans un protocole de fertilité très précis qui exige une pureté absolue - dans ce cas, Ovidrel est préférable.

Quand éviter l’HCG (y compris ZyhCG) ?

L’HCG n’est pas adapté dans plusieurs cas :

  • Si vous avez un cancer hormono-dépendant (sein, prostate, utérus)
  • Si vous souffrez d’hyperstimulation ovarienne dans le passé
  • Si vous êtes enceinte - l’HCG peut provoquer des complications
  • Si vous cherchez à perdre du poids sans régime ni exercice - aucune étude sérieuse ne soutient l’efficacité de l’HCG pour la perte de poids

La diète HCG, très populaire sur Internet, est interdite en France et dans l’UE. Elle repose sur une restriction extrême de 500 kcal/jour, ce qui est dangereux et non soutenu par la science. L’HCG ne fait pas fondre la graisse - c’est la famine qui le fait.

Une femme saine face à un homme maigre, symbolisant le régime HCG dangereux contre une approche médicale saine.

Les pièges à éviter

Beaucoup tombent dans des pièges courants :

  • Commander de l’HCG en ligne sans ordonnance : risque de contrefaçon, de contamination, ou de dose inconnue
  • Utiliser des versions « naturelles » ou « homeopathiques » d’HCG : elles ne contiennent aucune hormone active
  • Se fier à des témoignages sur les réseaux sociaux : les résultats varient énormément selon la génétique, l’âge, et la santé globale
  • Ne pas faire de suivi hormonal : sans dosage de testostérone ou d’œstrogènes, vous risquez un déséquilibre

Si vous envisagez d’utiliser l’HCG, parlez d’abord à un endocrinologue ou à un spécialiste de la fertilité. Ce n’est pas un médicament à prendre à la légère.

Quel avenir pour l’HCG ?

Les traitements de fertilité évoluent. Les inhibiteurs de l’aromatase comme le letrozole gagnent en popularité. Les traitements oraux deviennent la norme pour les cas simples. L’HCG reste indispensable pour le déclenchement, mais il est de plus en plus utilisé en combinaison, et non en monothérapie.

À l’avenir, on verra peut-être des versions d’HCG plus longue durée, ou des alternatives non injectables. Mais pour l’instant, ZyhCG, Pregnyl et Ovidrel restent les piliers.

ZyhCG et Pregnyl sont-ils interchangeables ?

Oui, pour la plupart des usages médicaux, ZyhCG et Pregnyl sont interchangeables car ils contiennent la même substance active : l’HCG humaine extraite de l’urine. La différence réside dans le fabricant, le prix, et parfois la présentation. Les deux sont approuvés en Europe. Votre médecin peut vous recommander l’un ou l’autre selon la disponibilité ou le coût.

L’HCG fait-il vraiment perdre du poids ?

Non. Aucune étude scientifique rigoureuse ne prouve que l’HCG aide à perdre du poids. Les régimes qui l’associent à 500 kcal/jour fonctionnent uniquement parce que vous mangez très peu - pas à cause de l’HCG. Ces régimes sont dangereux, non approuvés en France, et peuvent causer des carences, une perte musculaire, ou des troubles du rythme cardiaque. L’HCG n’est pas un médicament amaigrissant.

Où acheter ZyhCG légalement en France ?

ZyhCG est un médicament sur ordonnance. Vous pouvez l’obtenir uniquement dans une pharmacie sur présentation d’une ordonnance signée par un médecin. Il n’est pas disponible en ligne légalement en France. Toute vente en ligne sans ordonnance est illégale et risque de vous fournir un produit contrefait ou dangereux.

Quelle est la différence entre HCG urinaire et HCG recombinant ?

L’HCG urinaire (comme ZyhCG ou Pregnyl) est extrait de l’urine de femmes enceintes. L’HCG recombinant (comme Ovidrel) est fabriqué en laboratoire à l’aide de cellules génétiquement modifiées. Le recombinant est plus pur, plus précis, et a moins de risques de réactions allergiques. Il est plus cher, mais souvent utilisé dans les centres de fertilité de pointe.

Le letrozole est-il mieux que l’HCG pour ovuler ?

Pour les femmes atteintes du SOPK, le letrozole est souvent préféré comme traitement de première ligne, car il est plus efficace que le clomifène et moins risqué que l’HCG. Mais il ne remplace pas l’HCG pour le déclenchement de l’ovulation. Le letrozole stimule la croissance des follicules ; l’HCG (ou Ovidrel) déclenche l’ovulation une fois les follicules prêts. Ils sont souvent utilisés ensemble.

10 Commentaires

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    Géraldine Rault

    novembre 4, 2025 AT 10:40

    On va pas se mentir, l’HCG c’est du charlatanisme avec une étiquette médicale. Personne n’a besoin de ça pour ovuler ou perdre du poids. Les gens veulent des solutions magiques, alors ils tombent dans le piège.

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    Céline Bonhomme

    novembre 5, 2025 AT 22:21

    Je trouve ça scandaleux qu’on laisse vendre ce genre de trucs en ligne comme si c’était des compléments alimentaires. En France on a des normes, des règles, et puis voilà, des charlatans qui profitent de la détresse des gens pour leur vendre de l’urine de femme enceinte à 50 euros la dose. C’est de la délinquance sanitaire, pas de la médecine. On devrait mettre en prison ceux qui vendent ça sans ordonnance, pas juste leur faire une amende.

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    Kristof Van Opdenbosch

    novembre 6, 2025 AT 01:35

    Clomifène et letrozole en première ligne pour le SOPK c’est la norme depuis 2017. Ovidrel pour le déclenchement, pas l’HCG urinaire. ZyhCG c’est du passé. Coût-efficacité c’est pas juste le prix, c’est aussi la précision et la sécurité. Pregnyl et ZyhCG ont le même risque de contamination, Ovidrel non. Simple.

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    Marie Gunn

    novembre 6, 2025 AT 23:03

    Je suis allée chez mon gynéco il y a deux ans pour un SOPK, il m’a directement mis sur du letrozole. J’ai ovulé, j’ai eu un bébé. Personne ne m’a parlé d’HCG. J’ai lu des témoignages sur Reddit où des gens disent qu’ils ont perdu 15 kg avec l’HCG, mais en fait ils mangeaient 600 calories par jour. C’est pas l’HCG qui fait le boulot, c’est la famine. Et ça, c’est dangereux. Je trouve ça irresponsable de promouvoir ça.

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    Yann Prus

    novembre 6, 2025 AT 23:17

    On parle de médicaments comme si c’était des marques de sneakers. ZyhCG vs Pregnyl vs Ovidrel. Tu veux le premium, le classique ou le low cost ? Et tout ça pour quoi ? Pour faire un bébé ou pour perdre 5 kilos en deux semaines en ne mangeant qu’un œuf et un peu de bœuf. La médecine est devenue un show de téléréalité. J’en ai marre.

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    Beau Bartholomew-White

    novembre 7, 2025 AT 13:14

    Les gens qui croient que l’HCG fait fondre la graisse sont des naïfs. C’est comme croire que le sel de l’océan peut te rendre plus fort. La science dit non. La nature dit non. Mais le marketing ? Il dit oui. Et c’est là que ça devient triste. Pas parce que c’est cher. Parce que c’est faux. Et que des gens se font du mal pour ça.

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    Nicole Webster

    novembre 8, 2025 AT 19:09

    Je suis mère de deux enfants et j’ai eu recours à l’HCG après trois ans d’essais infructueux. J’ai pris Pregnyl, pas ZyhCG. Je n’ai jamais vu de différence. Ce qui compte c’est le suivi médical. Pas la marque. Mais ce que je trouve choquant, c’est que des gens achètent ça sur Internet sans savoir ce qu’ils prennent. C’est comme prendre du paracétamol dans un sac en plastique. C’est pas juste stupide, c’est criminel.

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    Elena Lebrusan Murillo

    novembre 10, 2025 AT 07:59

    Il est inacceptable que des professionnels de santé recommandent encore l’HCG pour la perte de poids. Cette pratique est une violation éthique fondamentale. Les autorités sanitaires françaises ont clairement interdit ce protocole. L’ignorance ou la complicité des médecins qui en parlent comme d’une option valide constitue une faute professionnelle grave. Une enquête disciplinaire serait justifiée.

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    Thibault de la Grange

    novembre 10, 2025 AT 19:29

    Je me demande si on ne confond pas l’efficacité avec la nécessité. L’HCG fonctionne pour déclencher l’ovulation, oui. Mais est-ce qu’on en a vraiment besoin ? Peut-être que le corps sait mieux faire les choses tout seul. On essaie de contrôler la nature avec des injections, des doses, des protocoles. Mais la vie, elle, ne suit pas les tableaux Excel. Parfois, le plus simple, c’est juste attendre. Et laisser faire.

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    Cyril Hennion

    novembre 11, 2025 AT 03:17

    Le fait que ZyhCG soit 40€ et Ovidrel 180€, c’est pas un choix de médicament, c’est un choix de classe sociale. Les riches ont des injections pré-remplies, les pauvres ont de l’urine extraite dans un laboratoire chinois. Et on parle de « qualité » ? Non. On parle de pouvoir d’achat. Et les médecins qui recommandent Ovidrel sans discuter du coût, c’est pas de la science, c’est de la complaisance avec le système. Ce n’est pas la médecine. C’est le capitalisme en blouse blanche.

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